Le doublage comme le sous-titrage ont chacun pour but de traduire une œuvre audiovisuelle. Ceci inclut la traduction des dialogues entre chaque interlocuteur, les commentaires (voix-off) ou encore les interviews (images d’archives par exemple). Malgré leur même objectif, les processus techniques et les rendus sont différents. Le réalisateur ou diffuseur de la vidéo traduite doit choisir la solution la plus adaptée pour captiver l’audience ciblée sans modifier l’œuvre originale.
Nous allons donc découvrir ensemble en quoi consiste chacune des deux méthodes et en apprendre davantage quant à leurs avantages et contraintes.
La postsynchronisation est une technique employée lors de la postproduction de films. Elle consiste à remplacer des dialogues dont la prise de son originale n’est pas exploitable pour le mixage final d’un film.
Cette technique permet d’effectuer le doublage d’un contenu dans une langue étrangère par exemple. Cela consiste à effectuer une traduction littéraire du scénario d’origine puis l’interprétation de celle-ci. Le film devant être doublé est pris en charge par un studio de doublage. Il a plusieurs phases dans le processus de doublage.
Le déroulement complet du processus de doublage d’un film prend du temps et est assez complexe. Cependant, l’enchaînement de toutes ces actions permet d’obtenir au final un résultat qualitatif qui satisfait au mieux les spectateurs. Le doublage est particulièrement bien adapté pour les dessins animés ou films d’animation.
Néanmoins, le doublage peut s’avérer être à double tranchant. En effet, chaque pays possède son dialecte, sa façon de parler, son intonation. Les dialogues doublés transmettent le même message mais de manière différente selon la langue parlée par les acteurs. Par exemple, les acteurs québécois et français n’ont pas la même façon de parler ou les mêmes expressions mais parlent la même langue. Lorsqu’un jeu de mot est prononcé, le doubleur ne doit pas traduire littéralement mais reformuler pour qu’il soit parfaitement assimilé par le public. Il devra donc s’adapter suivant la langue du film d’origine. Cette contrainte qui peut s’avérer compliquée pour le doubleur lorsqu’il voudra délivrer le message clairement et correctement.
Comme pour le doublage, le sous-titrage se découpe en plusieurs étapes et le dialogue original n’est pas traduit mot pour mot. Tout en gardant l’essentiel et le message voulu, le sous-titre traduit est adapté selon certaines règles.
À noter qu’une fois les sous-titres incrustés, on ne peut plus les modifier, d’où l’importance de la vérification.
Le sous-titrage requiert une importante attention autant dans le respect des normes que dans celles du dialogue original.
Ces normes concernent la découpe des phrases, la longueur des sous-titres à l’écran, leur temps d’affichage à l’écran (ne devant en général pas dépasser les 6 secondes) ou encore le nombre de caractères par ligne (qui ne peut excéder deux lignes pour 80 caractères soit 40 caractères par ligne), ainsi que par seconde autorisés.
Il existe également des normes de diffusion des sous-titres à la télévision propres à chaque chaîne.
Le sous-titrage Sourd Malentendant (SME) ou encore l’audio-description sont encore plus spécifiques.
Le sous-titrage est une méthode économique et rapide. Contrairement au doublage qui requiert la location de studios, la présence de directeurs artistiques, ingénieurs du son et le casting de comédiens doubleurs, le sous-titrage peut se faire via un prestataire unique qui va créer le fichier sous-titre original et le traduire. Ici, l’utilisation de l’intelligence artificielle prouve son efficacité. De plus, grâce au sous-titrage, une vidéo peut être visionnée sans le son et à n’importe quel moment de la journée. Mais surtout, il ne faut pas oublier que grâce à cette solution, le référencement de la vidéo s’accroît.
Cependant, lire et regarder une vidéo en même temps demandent de l’effort et le spectateur peut passer à côté du message s’il ne lit pas entièrement le sous-titre où si au contraire il se focalise dessus et ne prête plus attention à l’image. Le doublage ne demande pas d’efforts supplémentaires de la part des spectateurs car le contenu leur est accessible dans leur langue maternelle. Cela permet donc de suivre une vidéo, un film étranger sans pour autant être focalisé sur l’écran, mais comprendre le message communiqué. Néanmoins, parfois il peut perdre de son authenticité à cause des décalages entre l’image et le son.
D’un autre côté, le doublage et le sous-titrage, sous une autre forme, permettent de satisfaire les spectateurs malvoyants pour l’un et les malentendants pour l’autre; on parle ici d’audiodescription et de SME. Ces deux méthodes ont la même finalité que le doublage et le sous-titrage basique mais sont adaptées aux personnes en situation de handicaps sensoriels.
Pour conclure, nous pouvons voir que les deux méthodes permettent, à leurs manières, de captiver le spectateur en lui délivrant le message véhiculé dans les dialogues d’origine vers la langue voulue.
Authôt. Vous parlez. Nous écrivons.